trottoirs des passés, poème de Mpcem…………………………………………….
Le long des lacs j’ai vu ton air
Je ne t’ai pas délaissé je t’ai cherché dans les eaux froides
J’ai creusé les roches éventré les brebis perchées
Je n’ai regardé dehors
Les trottoirs me font peur
Les trottoirs des dimanches matin trop d’angles égarés
Je cherche inlassablement dans les plis des récifs
Mais les mouettes d’eau douce ne me montrent que des anguilles négligées
Je longe ma vue et songe à ma vie
Ta vie l’as tu vécue ?
Subir n’est pas prescrit quand le corps se déchire et s’oxyde de peines enragées
Nous ne sommes pas des familles à prier
Juste prêtes à saigner mémoire des chaînes qui meublent l’estuaire
Pourquoi te chercher à l’embouchure d’un lac
Vision du gouffre qui m’a enchanté
Mais tant d’aiguilles sur les bancs de câbles dans les hauteurs et cette espérance qui me terrifie
Toi tu es là dans le bas au pied des reflets
Du cynisme au cynisme des sons envoilés
Et cette attente regard des vaincus
Nous descendions les montagnes sur nos solex désossés ses ruelles de cartons
De crispations entassées au bord des mémoires
Je n’ai plus l’odeur des mûres et du vent sur le panier
Attendre les frustrations du paresseux et ne rien lâcher
Quel triste regard j’apporte à tes maux
Restons encor
Tu n’as jamais eu de désaccords que des cris silencieux
D’addiction dans le couloir je n’ai rien vu
RIEN
J’ai la haine de mon innocence
La haine du rejet dédaigneux et aride refoulement désertique
Donnez moi cette canne blanche mon trophée dévissé
De ces blockhaus aux couloirs enracinés nous lancions des fléchettes aux mannequins brûlés
Début comprimé caresse maudite et cible entamée
Que de chairs dépourvus de futur et de lentes dérisions
On ne peut résister au régime de nos vies
On ne peut résister au regard dressé des arômes blottis dans le phare d’à coté
Je ne te vois pas et je pense
Je te pense
Au bord du lac
Trottoirs au rabais des samedis éméchés……………………………………..
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